Blessures

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Nous devrions nous laisser traverser par nos blessures,
les laisser saigner, sans les nommer, sans les retenir,
et les aimer si fort…

N’est-ce pas aussi cela, être vivant ?

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Transparence

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Transparence d’un songe, qui va, qui vient… dans la lumière de l’aube naissante. Transparence du temps, immobile et sans fin, dans le sable où je m’enfouis. Transparence de moi, à l’étonnement, au regard perdu, au très loin, au vacarme des vagues, à la tiédeur de l’instant, au parfum des souvenirs, au chant défunt des sirènes, au voyage sans cesse inventé, aux gouttes salées qui rencontrent mes lèvres, au souffle du vent qui envole mes rêves… loin, très loin… bien au-delà de l’horizon.
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Une feuille...

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Une feuille, et des mots posés dessus Souffle, vent de fureur, vent de douceur, vent d’Amour et de Folie Envole-là. Je la regarderai tournoyer et disparaître, avec les mots dessus.
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Il est parfois...

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Il est parfois des mots qui interpellent, des formes ou des couleurs posées sur un tableau, des visages dont les yeux clairs vous transpercent, des paysages nus se dévoilant au détour d’un chemin… et tout s’interprète à la lumière de l’évidence, sans besoin de raison. Alors on est heureux.  Sans doute touche-t-on là au début de l’essentiel, au balbutiement d’un rayon d’absolu qui réchauffe le cœur. On attrape les bouffées de bonheur qui passent devant nous  et qui balaient tout, les doutes, les questions,  les remuements tapis dans l’ombre. Peu importe qui l’on est, d’où l’on vient, où l’on va,plus rien n’est nécessaire et n’a de sens que cet instant-là. Peut-être que le bonheur, c’est juste çà.
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