Liberté

Tu sais, tu n’es pas obligé de te sentir coupable si tu ne ressens pas « suffisamment » d’élans dans ta vie, d’ailleurs « suffisamment », n’est-ce pas une idée de plus ? Rien ne t’oblige à la croire.

Tu sais, tu n’es pas obligé de te sentir en paix en permanence, même si tu te « sais » sur un chemin d’apaisement, qui est important pour toi, qui est vital, même si tu sais aussi que tu ne l’as pas choisi, qu’il est apparu sous tes pas un beau matin, et qu’à présent, tu ne « peux » plus faire marche arrière, comment pourrait-il en être autrement ?

Tu sais, tu n’es pas obligé de ressentir la joie et l’amour que beaucoup chantent et qui semblent être la norme du Royaume éternel (ou de son idée), tu n’es pas obligé quand tu te lèves chaque matin de remercier le cadeau que te fait la vie en t’offrant chaque nouvelle journée, que tu devrais bénir, dans l’ouverture bienveillante qu’il te faudrait avoir, ou être.

Tu as le droit de voir en toi la tristesse et l’amertume, l’agacement, la rancune et même la haine, la colère et la fragilité, tu as le droit quand tu te lèves chaque matin de te sentir fatigué de devoir recommencer encore, et encore, des journées qui n’en finissent pas d’être toujours les mêmes et qui te conduisent souvent jusqu’aux soirs avec le même sentiment d’inutilité, de non sens et d’incompréhension.

Tu es parfaitement libre… si parfaitement libre que tout, absolument tout ce que tu ressens, tu en as parfaitement le droit. C’est Ta liberté d’être en phase ou non. C’est Ton entière liberté. Y compris celle de ne pas te sentir libre. C’est un grand Oui en toi qui ne demande qu’à dire « oui », un grand Oui à tout ce qui apparaît à chaque seconde, à chaque instant…

Tu es complètement libre… Quel degré de conscience mets-tu dans cela ?