Vérité

Tu es, si entièrement vrai que ta Vérité te fait peur, et tu te tournes vers tout ce que tu connais que tu peux enfermer, encadrer entre les quatre murs de ta sécurité et accrocher aux murs de ta raison, et que tu te plais à observer dans la douleur ou la joie, l’amertume ou la satisfaction…

Tu es, si complètement vrai que cela t’effraie, et tu te tournes vers la forme d’un autre que toi, qui prend toutes les formes que tes sens peuvent appréhender, que tu peux voir, que tu peux toucher, que tu peux goûter, que tu peux sentir, que tu peux ressentir, que tu peux aimer, que tu peux haïr… ce pouvoir que tu te crois…

Tu es, si véritablement vrai que la panique t’emporte si tu fais un pas de plus vers ce que tu es véritablement, cet inconnu non connu que tu pressens tout au fond de toi, sans nom pour être nommé, sans forme pour être vu, sans saveur pour être goûté, sans rien de ce qui t’a porté jusqu’alors dans l’assurance et la maîtrise dont tu te penses l’auteur…

Tu es, ces petites morts de tous les instants en attendant la grande, que tu renies jusqu’au bout, jusqu’au dernier souffle, et même après tant tu es soufflé d’un coup par l’incompréhension de qui tu es vraiment, qui te laisse sans voix/voie au cœur de l’inconnu inconnu d’un mystère que tu fuis dans l’instant même, courant vers une pensée venue te chercher pour te ramener dans un monde plus rassurant…

Pourtant tu es… juste ce rien… juste ce pas… juste ce retour à Toi…

 

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