Constate

28/03/2024

 

Ce que tu te croies être ne pourra jamais rien changer, en toi.

Ce que tu te croies être n’a aucun pouvoir, sauf un : constater.

Constate tes émotions, constate tes contractions,
constate ta tristesse, constate ton amertume, constate ta rancœur.

Dans toutes les situations où la vie te place,
un face à face avec un voisin, un collègue, ton mari, ta femme, ton enfant
un face à face avec un imprévu, un empêchement, un retard, une panne, un accident, la pluie, la grêle, le froid
un face à face avec un manque d’argent, de reconnaissance, de gratitude, de sourire
un face à face avec tout ce à quoi tu t’attendais et qui n’est pas, avec tout ce que tu espères, convoites et qui ne vient pas,
un face à face avec ton passé, tes souvenirs
constate
ta colère,
ta rage,
ta révolte,
ton impuissance,
tes peurs,
ton besoin de justice,
ton besoin de réparation
ta culpabilité,
tes accusations,
vers le voisin, le collègue, ton mari, ta femme, ton enfant,
vers l’imprévu, l’empêchement, le retard, la panne, l’accident, la pluie, le froid, le manque d’argent, de reconnaissance, de gratitude
et aussi ton envie de fuir loin de tout ça,
constate et reste là.

Mais constate avec honnêteté, avec humilité, sans faux-semblants, sans fards, sans compromis,
constate les orages qui grondent en toi, les tsunamis qui semblent t’emporter parfois si loin, alors que tu es pourtant toujours au même endroit.

Constate ce qui se passe en toi,
c’est tout ce qui est en ton pouvoir.

Pourtant ce pouvoir a le pouvoir de tout changer.

Ce que tu te croies être n’a rien à faire
ni à croire quoique ce soit,
ni à accueillir,
ni à accepter,
ni à lâcher prise,
ni à faire confiance,
ce que tu te croies être ne le peut pas.

Ce que tu te croies être ne peut que constater.

Constater, c’est tout,
ce qui change en toi,
se transforme, 
lentement,
doucement,
patiemment.